L’ennui peut arriver n’importe quand, à n’importe quel moment de la vie.
C’est comme si nous ne pouvions plus trouver de sens à ce que nous faisons, à ce que nous
pensons, à ce qui nous sommes. Nous avons alors le sentiment d’avoir perdu notre place,
notre équilibre.
Il s’installe comme un état d’esprit et nous rend inerte, vide d’énergie, incapable de trouver
un but ou une occupation réelle. Il devient le bourreau de notre existence comme la
« manifestation du désespoir ». Martin Heidegger dit que « l’ennui est une révélation de notre
condition de mortels et de notre rapport au temps. Lorsque nous sommes confrontés à l’ennui,
nous sommes forcés de faire face à nous-mêmes et à l’absence de sens dans le monde ». Ne
soyons pas aussi durs que Nietzsche qui le considère comme « un signe de décadence et de
stagnation ». Mais si le monde extérieur ne nous renvoie rien de bon non plus, c’est-à-dire de
nos attentes, de nos désirs, l’ennui peut nous rendre aveugle, anxieux et dépressif.
C’est une expérience universelle sur la quête de sens, l’authenticité, l’angoisse existentielle, la
condition humaine.
Maintenant, prenons l’ennui à rebrousse-poil ! et regardons le sous un angle différent.
Il peut nous apprendre beaucoup de choses sur nous-mêmes, sur nos propres limites.
Il peut devenir un moteur pour atteindre l’authenticité, notre Moi véritable qui amène un
mieux-être, un mieux vivre finalement, peut-être pas tel que nous l’avions envisagé pour notre
existence, mais bien meilleur au fond pour notre équilibre personnel.
Il peut pousser à la contemplation de tout ce qui nous entoure, à la sublimation à travers l’art,
l’écriture, la musique, la peinture, la sculpture, à la volonté de vivre, de retrouver ce sentiment
de satisfaction qui fait vibrer.
Il nous oblige à « lâcher prise » expression que je n’aime pas beaucoup mais qui convient
parfaitement dans l’instant, pour accepter les aspects les plus difficiles de notre existence. Il
nous apprend à dompter certaines vertus comme la patience, le renoncement, dompter nos
peurs et nos angoisses pour nous pousser à ouvrir d’autres portes plus écologiques pour nous.
JP Sartres disait « l’ennui peut être un catalyseur pour prendre conscience de notre liberté et
pour créer un sens dans nos vies à travers nos propres choix ».
Alors si l’ennui vous rend malade, c’est qu’il est temps de réfléchir à votre vie d’aujourd’hui.
le changement vous appelle ! Il devient indispensable pour une vie meilleure et pleine de sens.
Autorisez-vous à présent à utiliser votre temps libre pour vous adonner à des activités que
vous aimez vraiment ou bien que vous avez envie de découvrir et qui vous permettront de
vous dépenser, de vous concentrer, de créer…
Faites du sport, de la danse, du vélo, du yoga, bougez votre corps pour vous reconnecter à sa
vivance. L’exercice libère les endorphines et amène à un certain bien être.
C’est aussi l’occasion d’apprendre des choses nouvelles comme les langues étrangères,
développer de nouvelles compétences, de vous inscrire à des ateliers, des formations…et
d’échanger.
Très important l’interaction sociale, ne restez pas seul chez vous ! rencontrez du monde, des
amis, participez à des évènements communautaires, rejoignez des clubs qui ont les mêmes
centres d’intérêt que les vôtres.
Si vous le pouvez, découvrez de nouveaux horizons, sortez et connectez-vous à la nature…
visitez des endroits que vous n’avez pas eu le temps d’explorer.
Le bénévolat est très salvateur, immergez-vous dans des causes qui vous tiennent à coeur. Se
sentir utile est important pour le moral.
Et pratiquez la sophrologie sans modération pour pallier le stress, la méditation en pleine
conscience pour vous reconnecter avec vous-même, pour accepter qui vous êtes aujourd’hui.
le temps n’est que mouvement et induit inexorablement des changements, tout bouge, tout
n’est que transformation. L’être humain aussi.
La vie est belle, personne n’est esclave de son existence quand on le veut vraiment.
Tout le monde est capable de sortir de ce cercle vicieux pour qu’il devienne un cercle
vertueux.