Ce mot n’est composé que de 3 petites lettres : NON et pourtant il est si difficile à dire.
Pour y arriver, il est indispensable de poser des limites, ses propres limites pour dire non à votre famille, vos enfants, vos amis, vos collègues ou encore votre supérieur.
Pourquoi cela pose tant de questionnements ?
Depuis notre petite enfance, nous nous sommes conditionnés à dire oui pour faire plaisir à l’autre, pour être aimable, pour tout faire pour être aimé de l’autre, pour ne pas décevoir, ne pas heurter, pour éviter le conflit, pour ne pas se sentir détestable, coupable ou être rejeté.
Nous pensons que de dire toujours « oui » règle le problème mais en réalité il ne fait que l’empirer.
Les limites qu’il y a derrière le mot « non » relèvent d’une extrême importance. Les limites sont le garde-fou de notre liberté, de nos valeurs, de l’estime de soi, de notre équilibre psychique.
S’obliger à suivre une voie qui ne nous correspond pas, se laisser dépasser par les exigences des autres, s’investir sans compter en oubliant l’essentiel du sens de la vie, faire tout le temps des concessions quelque soit les domaines, amour, travail, famille, enfant finit par nous atteindre mentalement car il arrive un moment où on ne le supporte plus ou de moins en moins car on est plus en phase avec soi-même.
Ne pas tenir compte de ses besoins et accepter les sollicitations sans s’interroger sur son équilibre émotionnel amène une réelle souffrance mentale, de l’épuisement, de l’anxiété qui peut pousser jusqu’à la dépression, au burnout…
Comment faire pour s’en dégager ?
Savoir dire « non » ne part pas nécessairement d’un mauvais sentiment ou d’une mauvaise intention. Le « non » est utile pour apprendre à s’écouter, préserver ses propres besoins, ses envies profondes, poser un cadre de protection, équilibrer certaines situations pour soi et pour l’autres, pour le bien de tout le monde.
« C’est assumer d’accepter de contrarier ou de décevoir parce qu’il répond à des besoins fondamentaux et assure la préservation de notre état d’esprit ».
La question majeure est d’explorer ce qui est bon pour vous !
Si répondre favorablement à une requête vous convient pleinement c’est parfait mais s’il y a quelque chose qui vous dérange, exprimez-vous sans pour autant vous justifier de tout.
Vous avez le droit d’avoir des envies et personne ne doit vous empêcher de faire ce qui vous anime, vous rend heureux ou vous soulage. Vous pouvez aussi composer pour trouver l’équilibre qu’il convient pour vous et votre entourage tout en préservant vos propres désirs.
On dit souvent « la critique est facile, l’art est difficile ».
Investir la cause qui nous empêche de passer à l’acte de dire « non », savoir ce qui se cache derrière ce mot permet de « mieux se connaitre pour mieux s’accepter ».
« Oser dire non, c’est affirmer son existence et exposer ses vrais désirs. Pour certains, c’est aussi prendre le risque de ne plus être aimé. Mais au contraire ! C’est en affirmant clairement ce que l’on est que l’on a le plus de chances d’être aimés ».
Nous sommes des êtres sociaux et devons vivre en société, c’est ce qui conditionne souvent nos décisions qui vont parfois à l’encontre de nos propres volontés. Mais nous avons chacun notre personnalité, notre identité avec notre vécu unique. Cette construction est le reflet de nos apprentissages, nos expériences bonnes et mauvaises dans lesquelles se trouve la véritable réponse. Comprendre et conscientiser ce que l’on cherche à travers le regard de l’autre nous rend plus fort, plus lucide, plus présent et plus libre. C’est une prise de conscience nécessaire pour se libérer de ses croyances invalidantes parce qu’accéder tout le temps au désir de l’autre en sacrifiant ou sabotant le sien induit progressivement le manque d’estime de soi voire la perte de confiance en soi.
Michelle
Sources : Johanna Rozenblum-psychologue clinicienne.
Marie Borrel -81 façons de dire non